Est Rallye

1990 est l’année du grand changement puisque nous faisons le montage (grâce à quelques copains) d’une 5 GT groupe N, fiable et performante, consacrée exclusivement à la compétition, que je garde jusqu’en 95. En 93, j'avais signé ma première victoire scratch (la seule d’ailleurs) avec plusieurs fois la 3ème scratch et j'ai participe à ma première Finale des Rallyes (à Soulac). De 1996 à 2002 j’ai évolué sur une Clio Williams groupe N qui a cédé sa place début 2003 à la Clio RS que l’on connaît aujourd’hui. Si on récapitule, on arrive à 109 victoires de classe et 56 victoires de groupe.

- Qu’est ce qui t’as poussé à aller parcourir les routes du Championnat de France en 2006 ?

Depuis le nombre d’années que je cours, on avait envie de diversifier un peu le programme, mais le budget du Championnat de France m’effrayait un peu. Le déclic s’est produit lorsque j’ai été qualifié en Corse. Magnifique épreuve ! Alors, avec mon désormais fidèle copilote René Chariot, nous avons eu la même envie : évoluer dans le monde des grands, tout en restant petit et avec un budget mini.

- Qu’as-tu retenu de cette expérience et comptes-tu poursuivre dans cette voie ?

Nous sommes ravis, ma famille, René et moi d’avoir fait cette expérience. C’était un peu un aboutissement. L’ambiance y est d’ailleurs très bonne, avec moins de suspicions. J’espère, selon les partenaires qui voudront bien nous suivre, poursuivre cette voie en alternant des Régionaux, des Nationaux et surtout quelques manches du Championnat de France. On va privilégier la qualité et non la quantité d’épreuves mais toujours sans prétention.

- Quel bilan fais-tu de la saison 2006 ?

Le bilan de fin de saison est très positif. Evidemment la satisfaction en faisant 3 Rallyes de Championnat de France (Rouergue, Touquet, Cévennes) et d’être 3 fois à l’arrivée. C’était la revanche sur le début de saison où l’on avait été moins chanceux. Avallonnais : crevaison, Vins de Champagne : crevaison et une petite sortie de route , Anguison : casse moteur, Luronne : câble d’accélérateur cassé au bout de 500 mètres (réparation de fortune avec un lacet de chaussure !).

- Es-tu attiré par la terre ?

Evidemment oui ! (Marc-Em a-t-il « cafté » ?) Nous avons suivi quelques Rallyes sur terre en spectateurs (où on a aussi encouragé Marc-Em alors copilote). D'ailleurs la terre, ça manque un peu à ma carte de visite... J’aimerais bien monter une petite auto pour cela et être navigué par quelqu’un qui a déjà l’expérience de cette discipline,comme René ou Marc-Em !

- Peux-tu nous dire quelques mots sur Marc-Emilien ?

Découvrant la passion chez Marc-Em (normal vous allez dire !), je l’ai pris comme copilote à mes côtés de peur d’arrêter le Rallye un jour sans lui avoir fait bénéficier de mon expérience. Il me l’a bien rendu, puisque dès le premier Rallye je l’ai trouvé excellent, calculateur, avec des capacités d’analyse du comportement de la voiture exceptionnelles. Il est vrai qu’entre père et fils, le feeling était là. J’attendais qu’il diversifie son expérience avec d’autres pilotes pour avoir confirmation. Maintenant, c’est fait, il a même monté d’un échelon, il court en WRC et m’a devancé pour les Rallyes sur Terre. Si un jour il prend le volant en appliquant toutes les analyses qu’il perçoit du baquet de droite, ça risquerait d’aller très vite...