J’ai 23 ans, j’habite au Thillot, et je suis titulaire d'une Licence en usinage. J’ai découvert les Rallyes en 2003 grâce à Emilien Daval, ancien copilote de Guillaume Couval. Je les ai suivis sur les épreuves et j’ai ainsi chopé le virus. En 2005, dès mes 16 ans, j’ai pris ma première licence junior sans avoir de pilote. Et puis, trois jours avant le Rallye Ajolais, Arnaud Pierrat m’a appelé pour effectuer mon premier Rallye à ses côtés ! Durant sept saisons, j’ai navigué une vingtaine de pilote comme Mike Lustenberger, Jean-Michel Kempf, Bertrand Leclerc, Jérôme Vinel, Pierre-Adrien Ferry ou encore Laurent Poirot sur une soixantaine de Rallyes.
- Après ces saisons dans le baquet de droite, comment es-tu venu à passer derrière le volant ?
L’opportunité s’est présentée grâce à mon ancien pilote au grand cœur, Mike Lustenberger. Je me suis trouvé au départ du Rallye Vosgien en 2011 avec pour but de découvrir le pilotage et de me faire plaisir. J'ai surpris quelques personnes avec mes premiers temps mais cela a mal tourné sur la fin...
- Comment as-tu abordé la saison 2012 ?
Ma copilote Laurine et moi étions très stressés après la mésaventure du Vosgien mais je me suis dit que l’on avait une chance énorme d’être au départ du Touquet. J’ai donc préféré commencer prudemment et terminer chaque manche du Trophée pour emmagasiner un maximum d’expérience et être au départ des prochaines épreuves.
- Ton expérience de copilote t’a apporté quelque chose ?
Beaucoup de choses même, surtout au niveau de la prise de note. J’avais déjà fait pas mal de manches du Championnat de France en tant que copilote et je savais à quoi m’attendre.
- Tu as fait preuve d'une belle régularité, quels enseignements et quel bilan tires-tu de cette saison 2012 ?
Déjà être à l’arrivé d’un Championnat de France est une grande satisfaction. Alors quand on commence à faire des temps dans le Trophée, c’est grandiose ! On est monté en puissance petit à petit malgré quelques ennuis mécaniques qui nous ont coûté des places au Limousin et au Rouergue. Mais c’est la course et tout le monde a eu son lot de problème. En plus, on crève dans la deuxième spéciale aux Cévennes mais les chronos étaient là.
Comme bilan, je suis satisfait de notre saison. On a roulé sur tous les types de terrain possibles et dans toutes les conditions. Et puis, j ’ai remarqué qu’il ne fallait rien laisser au hasard et que le plus important était le premier passage lors des reconnaissances. Il faut être au top et surtout travailler avec les caméras embarquées.
- Quel est ton meilleur souvenir ?
La dernière spéciale des Cévennes longue de 42 kilomètres ! J’adore les longues spéciales et on fait le deuxième temps en étant à l’attaque. Sinon la cinquième place finale du Trophée au Rallye du Var nous remonte à bloc pour 2013.