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Interview
de Bertrand Pierrat |
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En Septembre 2004,
Bertrand Pierrat faisait son retour sur les Rallyes du Nord-Est en ouverture
du Rallye Vosgien sur sa BMW avec laquelle il roule en historique.
Un an après le pilote Vosgien se classe 2ème de ce même
rallye au volant d’une Escort Cosworth Gr.A. Après 20 ans
d’absence il n’a perdu son coup de volant.
Portrait d’un pilote qui vit sa passion à fond :
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- Si vous
deviez ne retenir qu’une voiture, quelle serait-elle ?
La
Porsche Groupe 4, première génération. C’est
une voiture assez difficile, tout tourne autour du moteur, elle demande
beaucoup de générosité dans le pilotage, beaucoup
d’engagement mais quand on a compris son fonctionnement elle procure
un grand plaisir. Et sans oublier un bruit magnifique...
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- Et une
épreuve ?
Le
San Remo pour la magie des Italiens, le contraste dans le parcours
entre l’asphalte dans l’arrière pays de San Remo
et la poussière et les vignes en Toscane. De plus il y avait
toujours un monde fou au bord des routes. Mais mon rêve reste
tout de même le RAC, la Finlande ou un Rallye sur neige.
- Quel est votre meilleur souvenir en compétition ?
Ils se bousculent...
Je dirais que c’est toujours fantastique de passer une ligne
d’arrivée. De plus j’ai découvert avec 2HP
le bonheur d’être accueilli au point stop de la dernière
spéciale par l’équipe d’assistance, la famille,
c’est toujours une grande émotion. J’ai pour habitude
de vivre la course avec l’esprit d’équipe, le pilote
n’est pas seul, il y a le copilote et toute une équipe
autour. C’est tout cela qui donne de bons souvenirs.
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Qu’est ce qui a motivé votre retour en rallye ?
J’ai
arrêté la compétition dans des conditions difficiles
(accident), à l’époque c’était dur car
je gagnais et j’étais promis à une petite carrière...
Je n’ai jamais eu peur pour moi, mais par respect pour mes proches
j’ai arrêté et également pour me consacrer à
ma carrière professionnelle. J’étais toujours sollicité
par les copains, Francis Roussely, François Grandjean, avec qui
on allait faire de la glisse en hiver, mais j’ai résisté,
en 20 ans je n’ai même pas été trois fois au
bord de la route. Dans mon garage j’ai toujours eu des voitures
avec lesquelles je pouvais me faire plaisir, mais aujourd’hui sur
la route ce n’est plus possible. Ma vie professionnelle s’étant
stabilisée, j’ai acheté un proto Merlin avec lequel
j’allais rouler sur l’anneau du Rhin, je me suis réhabitué
à la vitesse mais le fait de ne pas être chronométré
était frustrant. J’ai donc restauré la BM contre laquelle
je m’étais battu pour courir en Historique. Après
de bons résultats (victoire de groupe au Tour Auto, et plusieurs
victoires en Championnat de France de la Montagne) la décision
de recourir en moderne était prise ! |
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Et pourquoi sur l’Escort ?
Tout
d’abord je souhaitais rouler sur une Gr.A, les WRC étaient
inaccessibles au niveau prix et ce n’était pas l’idéal
pour une reprise. L’Escort était le bon compromis, mais il
fallait une équipe derrière ! L’équipe 2HP
de Christian Hot, qui est une équipe connue et reconnue, m’a
fait l’honneur de m’accueillir au sein de leur structure.
Ils m’ont fait confiance même si je n’avais plus de
références, et c’est un signe gratifiant pour moi. |
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- Quel
bilan faites vous de la saison et plus particulièrement du
Rallye Vosgien ?
Au
niveau du pilotage et des résultats ce n’est que du bonheur,
en revanche la mécanique m’a joué des tours, c’est
le mental qui m’a permis de dominer et de persévérer.
Pour le Vosgien c’était un grand bonheur de rouler au
niveau local, beaucoup de spectateurs et supporters étaient
présents. Sur le plan sportif j’avais intégré
que je ne pourrais pas aller chercher Eric Mauffrey mais j’aurais
aimé lui " coller " un peu plus. Après notre
touchette dans l’ES4 nous avions un gros problème de
train arrière et une grosse inquiétude concernant la
fiabilité, j’ai donc dû laisser partir Eric...
Mais ce qui a été fantastique c’est de voir l’équipe
2HP se mettre à l’œuvre à l’assistance
pour nous permettre de continuer. Les grands vainqueurs pour moi c’est
toute l’équipe 2HP pour son travail à l’assistance
!!!
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Quelle sera la suite de votre saison ? Et vos objectifs ?
Dans
un premier temps nous avons été sollicités par les
organisateurs du Tour de Corse pour participer à l’épreuve
VHC. Nous allons donc essayer d’y faire une course endurante pour
être à l’arrivée. Puis nous serons certainement
au Rallye des Cévennes, si ce n’est pas sur l’Escort
ce sera en VHC...
- Avez
vous l’intention de changer de monture ?
Avec
l’appui actuel de mes sponsors, j’ai envie d’avoir une
auto plus récente. En Groupe A il ne reste plus rien si ce n’est
une Subaru comme Eric Mauffrey ou alors une WRC. Nous étudions
l’option d’une WRC car s’il y a le coup d’acquisition,
le plus lourd est ensuite l’entretien et la maintenance. J’ai
plusieurs opportunités avec un coup de cœur pour la Toyota
qui a un bon rapport qualité prix. Certes c’est une petite
WRC qui n’a pas les évolutions des Peugeot ou Subaru, cependant
au sein de l’équipe 2HP ils ont déjà l’habitude
de travailler sur cette auto. Mais pour le moment rien n’est fait... |
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Quelques mots sur le VHC ?
Il
faut faire la distinction entre les deux catégories : d’une
part la régularité et d’autre part les épreuves
chronométrées où l’on retrouve les " guerriers
" tels que Jean Ragnotti ou JC Andruet.
En VHC on ne retrouve que des passionnés. En général
les gens qui alignent l’auto en connaissent toute l’histoire
et les spécificités. Ce sont des gens qui ont mis la main
à la pâte.
Toutefois, enrichi
par l’expérience de ce week-end où j’avais fort
sympathiquement été invité en qualité d’ouvreur
pour la finale de la coupe de France au Fiscal, je constate qu’il
est extrêmement difficile de pratiquer simultanément les
deux disciplines modernes et VHC.
Ce week-end,
indépendamment des problèmes mécaniques que j’ai
rencontrés sur la BMW, j’avais un sentiment très fort
de frustration. Je n’étais pas en mesure de m’exprimer
comme j’ai l’habitude de le faire en terme de pilotage.
Fort heureusement,
la dernière montée au volant d’une Mitsubishi Evo.
VI de série, m’a procuré un plaisir inouï apparemment
partagé par les spectateurs.
J’envisage
donc d’arrêter le VHC tout au moins pour les vingt ans qu’il
me reste à courir en moderne... (gros rire). |
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Un message particulier ?
Je
tiens à tirer un grand coup de chapeau à toute l’équipe
2HP de Christian Hot, qui est une structure formidable au sein de laquelle
on retrouve professionnalisme, convivialité, amitié !
Pour moi il s’agit de la plus belle équipe privée
en France.
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Merci
à Bertand Pierrat pour sa sympathie et pour nous avoir accordé
cette interview pleine de passion. |
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